Comment est-elle considérée?
Pendant des décennies la naïveté a été perçu dans notre culture comme une faiblesse intellectuelle. Représentant l’incrédulité et l’excès de confiance. Il suffit de repenser à l’expression « trop bon trop con » qui nous pousse a la croyance que la gentillesse est une faiblesse.
Elle est souvent associée à l’enfance. D’ailleurs son étymologie renvoie au latin nativus, « natif ». Naïf, car au plus près de la naissance, à la source de tous les possibles.
Naïveté, en quoi peut-elle être utile ?
Cela dépend de quelle manière elle influence notre vie. Si elle est assimilée à une forme de refoulement, en mode “Je ne veux rien savoir”, à ce moment-là c’est une posture de fuite pour nous préserver de la dureté du monde qui nous entoure. Cette naïveté plus infantile va plutôt renfermer la personne sur elle-même en l’incitant à fermer les yeux et faire l’autruche au lieu de poser un regard sur la réalité et permettre une réflexion qui apporte une solution face a une situation personnelle.
Pourtant, la naïveté est aussi un atout dans la vie. Elle est la part préservée de notre innocence liée à l’enfance, cette part de nous qui a envie de croire. Bien dosée, elle s’équilibre parfaitement avec la maturité de l’adulte. Elle devient alors une source d’émerveillement, de créativité et de confiance. Elle éveille la curiosité qui nous donne envie d’apprendre et nourrit positivement nos valeurs et nos idéaux qui donnent l’élan de vie.
Finalement une dose de candeur est indispensable à la vie. C'est elle qui entretient l'espoir que c'est possible et permet l'équilibre intérieur entre l'adulte que nous sommes et l'enfant que nous avons été.
La naïveté est la vulnérabilité de l'innocence. Elle est la résistance de l'innocence face à la réalité de la vie qui nous ramène la douceur de notre humanité.
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